(par l'amiral Giuseppe De Giorgi) Il s'appelle «Plastic Busters Mpas» et il s'agit d'un projet créé pour protéger les zones méditerranéennes de la pollution plastique, malheureusement particulièrement exposée à ce type de contamination. La Méditerranée est en fait l'une des zones les plus touchées par les déchets plastiques au monde, comme récemment documenté dans des revues scientifiques internationales par les chercheurs impliqués dans le projet. Même au sein des aires protégées, les impacts sur la faune marine, y compris les espèces menacées, ne sont pas entièrement connus, et les mesures de prévention et d'atténuation sont encore insuffisantes. Il s'agit du premier projet à l'échelle méditerranéenne, dans lequel les pays de l'Union européenne et certains pays candidats unissent leurs forces pour s'attaquer au problème des déchets marins, avec une approche coordonnée. L'idée est venue de Plastic Busters, une initiative de l'Université de Sienne, partagée avec la Marine et ses chercheurs en écologie marine et écotoxicologie environnementale, coordonnée par le professeur Maria Cristina Fossi, qui se consacre depuis des années à la recherche scientifique, à la sensibilisation du public et au réseautage institutionnel pour protection de la Méditerranée contre les déchets plastiques. En 2016, avec l'accord de tous les Etats membres, l'UpM a décerné à Plustic Busters le «label», la reconnaissance qui le place parmi les projets stratégiques pour le développement de l'espace méditerranéen.
«Plastic Busters Mpas» a été financé avec 5 millions d'euros du fonds européen Interreg Europe (2004-2020). Il durera quatre ans et impliquera 15 pays dont l'Italie, la France, l'Espagne, la Slovénie, la Croatie, l'Albanie et la Grèce. Il sera coordonné par Ispra avec la supervision scientifique de l'Université de Sienne. L'objectif du projet sera de diagnostiquer les impacts des macro et microplastiques sur la biodiversité dans les aires marines protégées, de définir et de tester des mesures de surveillance, de prévention et d'atténuation de la pollution par les déchets plastiques marins, de développer un cadre commun d'actions, de politiques et la législation. Avec un espoir supplémentaire: parvenir à une gouvernance globale et conjointe du secteur, à travers une approche participative et un engagement concret des aires marines protégées impliquées dans le projet, à le mettre en œuvre à travers des mémorandums d'accord spécifiques, dans le but d'étendre les bonnes pratiques identifiées à toutes les aires marines protégées de la Méditerranée. Dans la dernière partie du projet, l'objectif sera de fournir aux décideurs politiques des recommandations et des stratégies pour la gestion des déchets plastiques.