Journalisme : Charte de Trévise mise à jour, les mineurs à protéger "toujours" même avec l'accord parental

Le Conseil national deOrdre des journalistes, le 6 juillet, a approuvé la mise à jour du Charte de Trévise, un document déontologique qui établit les règles concernant le traitement des informations relatives aux mineurs. La Charte, approuvée en 1990 par l'Ordre des journalistes et par la FNSI, déjà révisée en 2006, a conservé les principes cardinaux et s'est adaptée aux changements intervenus dans le monde des médias, en précisant les responsabilités également selon les différents âges des mineurs de moins de 18 ans.

Le document déontologique, sans préjudice du droit de dénonciation, réitère la nécessité de protéger l'enfance et l'adolescence, alors que l'information multimédia requiert plus que jamais attention et sensibilité. La protection de l'anonymat et de la confidentialité du mineur, l'utilisation d'images appropriées et l'adoption d'un langage qui n'altère pas la perception de la réalité, est essentielle. Le document exige que les stéréotypes suggestifs et la surexposition médiatique des mineurs soient évités, même en cas d'autorisation parentale. Des règles qui doivent être appliquées pour protéger tous les mineurs, même dans les pays étrangers.

En cas d'événements mettant en valeur le mineur, des informations personnelles et des images peuvent être diffusées, "à condition de ne pas perturber son équilibre psychophysique". Les personnes de plus de 14 ans, impliquées dans des événements d'actualité, peuvent être contactées pour collecter des informations, mais uniquement en protégeant l'anonymat et avec le consentement des parents. Dans le cas des mineurs entre 16 et 18 ans, le journaliste peut interviewer et publier les données personnelles, mais toujours avec le consentement de l'enfant et de l'un des parents et à condition que le fait n'ait pas de répercussions négatives sur lui.

En cas de suicides ou de comportements injurieux ou d'automutilation, la Charte de Trévise exige que les détails susceptibles de provoquer l'émulation ne soient pas soulignés. Les images de mineurs peuvent être publiées avec des données personnelles en cas d'enlèvement ou de disparition, en évitant toutefois le sensationnalisme et en obtenant le consentement des parents et des autorités judiciaires. Désormais, le document approuvé par le Cnog, pour avoir une valeur de mise en œuvre, passe à l'approbation du Garant de la vie privée.

Journalisme : Charte de Trévise mise à jour, les mineurs à protéger "toujours" même avec l'accord parental