Les chefs des services de renseignement de Russie, de Chine, d'Iran et du Pakistan se sont rassemblés pour s'opposer à l'Etat islamique

Selon Sergueï Ivanov, porte-parole médiatique du service russe de renseignement extérieur (SVR), des directeurs du renseignement de Russie, de Chine, d'Iran et du Pakistan se sont réunis mardi pour discuter de la coopération régionale, notamment en ce qui concerne la lutte contre l'État. Islamique en Afghanistan.

Ivanov a déclaré à l'agence de presse publique russe TASS que la réunion avait eu lieu au Pakistan et avait inclus la participation du directeur de SVR, Sergueï Narychkine. TASS a rapporté que la réunion s'est tenue sous les auspices de la puissante Direction du renseignement inter-services (ISI) du Pakistan avec la participation de "hauts responsables du renseignement" du Pakistan, de Russie, d'Iran et de Chine.

Ivanov a déclaré que les discussions au cours de la réunion "se sont concentrées sur les dangers découlant de la construction de l'État islamique sur le territoire afghan". L'État islamique a annoncé la formation de sa province afghane (wilayah en arabe) en janvier 2015, en utilisant le terme «province du Khorasan». Depuis juillet 2016, deux de ses principaux dirigeants ont été tués dans des frappes de drones coordonnées par les États-Unis, mais le groupe continue de lancer des opérations à ce jour. On pense que son noyau est composé d'une centaine de combattants des anciens bastions de l'État islamique en Syrie et en Irak. Selon les rapports russes et les points de vue des responsables de la sécurité de Chine, de Russie, du Pakistan et d'Iran, le commandement afghan de l'État islamique se renforce et les combattants du groupe quittent le Moyen-Orient pour se rendre en Afghanistan, ce qui est un sujet de grave préoccupation.

La réunion de haut niveau fait suite à l'annonce du mois dernier par l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS), dirigée par Pékin, qu'elle adopterait une approche plus active des questions de sécurité en Afghanistan. Début juin, le président afghan Mohammad Ashraf Ghani a qualifié l'OCS de "plate-forme importante pour la coopération antiterroriste et le renforcement de la connectivité régionale" en Asie centrale et du Sud. Le président Ghani a fait ces commentaires peu de temps avant de se rendre en Chine pour assister au sommet annuel de l'OCS, dont l'Afghanistan est un pays d'observation.

Les chefs des services de renseignement de Russie, de Chine, d'Iran et du Pakistan se sont rassemblés pour s'opposer à l'Etat islamique