L'émission télévisée sur le Mossad suscite la controverse, de fortes dénégations en Israël

Les responsables israéliens ont démenti les informations selon lesquelles le Premier ministre aurait demandé au chef du service de sécurité intérieure du pays d'espionner le directeur des renseignements du Mossad et le chef de l'armée. Les démentis étaient motivés par des allégations qui seront faites dans leur intégralité jeudi, lorsque le dernier épisode de l'émission d'information d'enquête Uvda (Fact) sera diffusé sur la Douzième chaîne israélienne.

Selon le programme, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, pour des raisons de sécurité, a exigé que les téléphones personnels des hauts responsables de la sécurité israéliens, y compris ceux du Mossad et des dirigeants de l'armée, soient interceptés.

Le programme d'information d'enquête a rapporté le 31 mai que la demande "sans précédent" trouve ses racines dans un "grand programme secret" lancé par le gouvernement israélien en 2012. Le programme a nécessité une transformation majeure du budget, du personnel et des ressources de renseignement du pays. Bien que de nombreuses personnes de la communauté du renseignement israélienne aient été informées du projet, le Premier ministre israélien était préoccupé par les fuites des médias. Il a donc tenu son cabinet dans l'ignorance du programme et ne voulait pas consulter la Knesset, ni les membres du sous-comité de la Knesset sur le renseignement et le renseignement (selon la loi, il doit être pleinement informé des opérations de renseignement israéliennes).

Uvda affirme également qu'en 2013, Netanyahu a convoqué une réunion extraordinaire de hauts fonctionnaires, qui comprenait la présence du procureur général, du chef du Shin Bet (le service de sécurité nationale d'Israël) et d'autres. C'est au cours de cette réunion, selon Uvda, que Netanyahu aurait approché Yora Cohen, alors directrice du Shin Bet, et lui aurait demandé de "surveiller les partenaires secrets du projet". Lorsqu'on lui a demandé ce qu'il voulait dire, Netanyahu aurait affirmé que les directeurs des Forces de défense israéliennes (FDI) et du Mossad devraient avoir leurs téléphones sous surveillance pour d'éventuelles fuites d'informations non autorisées dans les médias.

Deux noms ont été mentionnés lors de cette réunion, selon Uvda: Tamir Pardo, chef du Mossad, et Benny Gantz, chef d'état-major de Tsahal, tous deux nouveaux à leurs fonctions.

Selon Uvda, à la fin, lorsque Cohen a présenté la demande de Netanyahu aux hauts responsables du ministère de la Défense, ils "ont été déconcertés et en désaccord".

Dimanche, Cohen a pris la décision inhabituelle de démentir les allégations d'Uvda, se référant à «l'écoute électronique de Gantz et Pardo [...], les qualifiant de fausses et absolument infondées». La même chose a continué en disant que les accusations d'Uvda représentaient "une distorsion totale des efforts systémiques qui sont faits de temps en temps pour protéger les informations sensibles relatives à la sécurité d'Israël".

Toujours dimanche, le Premier ministre Netanyahu a directement critiqué les propos tenus par Pardo qui a défini l'agence comme "un syndicat criminel avec une licence", commente que le dirigeant israélien a jugé nuisible à la réputation du Mossad.

Netanyahu a déclaré que «le Mossad n'est pas une organisation criminelle. C’est une organisation exceptionnelle qui accomplit un travail sacré dans la lutte contre le terrorisme et d’autres menaces contre l’État d’Israël.

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