L'Italie et la Suisse ont signé aujourd'hui à Rome un nouvel accord sur l'imposition des travailleurs frontaliers et un protocole modifiant la convention pour éviter la double imposition. Le nouvel accord remplacera celui actuellement en vigueur, datant de 1974, améliorera considérablement le système actuel de taxation des frontaliers et contribuera à maintenir de bonnes relations bilatérales entre les deux pays.

Le nouvel accord a été signé par le vice-ministre italien de l'Économie et des Finances, Antonio Misiani, et par la secrétaire d'État aux Affaires financières internationales, Daniela Stoffel. Après avoir vérifié l'impossibilité de signer le texte paraphé en 2015, les pourparlers entre l'Italie et la Suisse ont repris cette année, ce qui a conduit, ces derniers mois, à des modifications du projet d'accord précédent qui représentent une solution satisfaisante pour les deux. déclencher.

Le processus de définition de l'accord s'est accompagné de consultations avec les syndicats et l'Association des communes frontalières italiennes, ainsi qu'avec les autorités des cantons des Grisons, du Tessin et du Valais. L'entrée en vigueur du nouvel accord nécessite sa ratification par les parlements des deux pays.

Les principaux aspects sont les suivants.

  • Régime ordinaire: la taxe que l'Etat dans lequel l'activité professionnelle est exercée appliquera sur les revenus des salariés des nouveaux frontaliers passera à 80%, contre les 70% initialement prévus dans le projet d'accord signé en 2015. I les nouveaux frontaliers seront soumis à une imposition de la manière ordinaire également dans le pays de résidence, ce qui éliminera la double imposition. Ceux qui entrent sur le marché du travail en tant que frontaliers à compter de la date d'entrée en vigueur de l'accord seront considérés comme des "nouveaux travailleurs frontaliers".
  • Régime transitoire: ceux qui travaillent ou ont travaillé dans les cantons des Grisons, du Tessin ou du Valais entre le 31 décembre 2018 et la date d'entrée en vigueur du nouvel accord sont inclus dans le régime transitoire applicable aux "travailleurs frontaliers actuels". Les frontaliers actuels continueront d'être imposés exclusivement en Suisse. Jusqu'à la fin de 2033, la Suisse versera une compensation financière en faveur des communes frontalières italiennes égale à 40% de la retenue à la source perçue par la Suisse. Après cette date, la Suisse conservera toutes les recettes fiscales.
  • Définition du travailleur frontalier: le nouvel accord fournit une définition du «travailleur frontalier» qui inclut les travailleurs qui résident à moins de 20 km de la frontière et qui, en principe, rentrent chez eux tous les jours. Il s'applique à tous les frontaliers (nouveaux et existants) à compter de l'entrée en vigueur de l'accord.
  • Clause anti-abus: le nouvel accord contient une disposition visant à prévenir d'éventuels cas d'abus en relation avec le statut de «frontière actuelle».
  • Réciprocité: l'accord est basé sur le principe de réciprocité.
  • Révision: L'accord sera révisé tous les cinq ans. En outre, une clause prévoit que des consultations et tout ajustement périodique concernant le travail agile / le télétravail sont prévus.

A l'occasion de la signature de l'accord, l'Italie et la Suisse ont également procédé à un échange de lettres visant à préciser l'interprétation de certaines dispositions du nouvel accord sur les frontaliers et à assurer leur bonne application. En particulier, il est confirmé que l'imposition à la source est le seul mode d'imposition applicable aux frontaliers.

Le texte de la convention, le protocole modifiant la Convention pour éviter la double imposition, l'échange de lettres (convention amiable générale) sont disponibles sur le site internet du ministère de l'économie et des finances.

Italie - Suisse: nouvel accord signé sur la fiscalité des frontaliers

| PREUVE 3, ITALIE |