Libye, vol AISE amène Haftar à Rome

"Si Conté rencontre toutes les parties impliquées, je ne peux pas vous dire oui ou non, mais s'il le fait, il a raison de le faire." .

"La Repubblica", via l'application, "gratuit" Flightradar a découvert qu'un avion de service italien, un Falcon 50 de la CAI - Compagnie aéronautique italienne - hier à cinq heures de l'après-midi, il s'est dirigé de Rome-Ciampino vers la Libye. Il a atterri à Benghazi, où se trouve le siège de Kalifa Haftar, l'homme fort de la Cyrénaïque. Haftar et sa délégation ont embarqué pour se rendre à Rome par le Premier ministre italien Giuseppe Conte.

L'Aise - Agence étrangère d'information et de sécurité - suit de près le dossier libyen et se déplace aujourd'hui sans relâche dans toutes les capitales de la région. Si l'Italie reste aux côtés du président Serraj, seule autorité reconnue par les Nations Unies, elle ne peut négliger la présence et le pouvoir sur le territoire libyen du général Kalifa Haftar.

Le fait est qu’une étrange compétition d’acteurs extérieurs a également lieu en Libye. L'Égypte, l'Arabie saoudite et les Émirats soutiennent Haftar tandis que le Qatar est aux côtés de Tripoli.

Afin de démontrer toute sa force économique à l'Égypte, à l'Arabie saoudite et aux Émirats, le Qatar a réussi à convaincre les brigades de Misrata de se ranger du côté de Serraj.

Maintenant, Haftar a deux possibilités: se retirer ou déclencher une guerre sanglante sans précédent pour la capture de Tripoli.

Le Premier ministre italien Conte, hier, a été clair avec Haftar: "si la guerre totale éclate, il y aura une sévère condamnation du gouvernement italien dans tous les bureaux".

L’Italie a fait part de sa volonté de gérer la reprise des pourparlers de paix sous l’égide des Nations Unies. S'assurant qu'il écoutait les demandes de Haftar, offrant une médiation avec le Qatar - où Conte s'est rendu il y a une semaine - et avec les milices qui se sont opposées au général. Une proposition que l'on cherche à consolider grâce à des contacts permanents avec les autorités émiraties, saoudiennes et égyptiennes.

La situation sur le terrain

La 166e brigade de l'Armée nationale libyenne (ANL) dirigée par le général Khalifa Haftar a annoncé l'arrivée de nouveaux renforts militaires à Tripoli pour unir leurs forces luttant contre les milices fidèles au gouvernement d'accord national libyen du Premier ministre Fayez al Sarraj. Le bataillon a déclaré dans un communiqué de presse aujourd'hui qu'une brigade complète avait quitté l'est de la Libye pour se rendre à Tripoli, ajoutant que les unités de l'armée dirigées par Haftar progressaient sur les fronts vers le centre de Tripoli. L'armée nationale libyenne a annoncé hier qu'elle avait pris le contrôle du camp militaire de Yarmouk, l'un des plus grands camps de Tripoli, après avoir pénétré dans le quartier d'Ain Zara et dans certains quartiers au sud de Tripoli. Du jour au lendemain, cependant, le camp de Yarmouk (situé à 8 kilomètres du centre-ville de Tripoli) a été capturé par les forces de Sarraj, selon le site d'information arabe "Al Khaleej Online".

 

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