Macron au Congo signe un partenariat stratégique et bien plus encore

Alors qu’en Italie, on parle toujours de politique intérieure et des bagatelles nationales habituelles,  Emmanuel Macron  hier rencontré le président du Congo, Felix Tshisekedi. Lors de la rencontre, lit-on un communiqué de presse de l'Elysée, les deux chefs d'Etat ont partagé la volonté d'établir un véritable partenariat stratégique entre les deux pays pour faire face à des défis communs tels que la sécurité, l'éducation et la francophonie, la protection de l'environnement, santé. Le deuxième contrat de désendettement et de développement entre la France et la République démocratique du Congo (RDC) a donc été signé, pour un montant de 65 millions d'euros, qui couvrira les secteurs de l'éducation et de la formation professionnelle, de la gouvernance financière et administrative. et la santé.

La France consacrera 23 millions d'euros au niveau bilatéral, principalement à la formation des enseignants. En matière de santé, cette rencontre a été l'occasion de signer une feuille de route commune pour lutter contre l'épidémie d'Ebola, qui reposera sur trois piliers: une réponse humanitaire d'urgence; un partenariat scientifique entre les acteurs de la recherche français et l'Institut national de la recherche biomédicale de Kinshasa, ainsi que des actions de développement visant à renforcer les systèmes de santé à moyen et long terme.

Enfin, les présidents ont discuté de la situation en matière de sécurité dans l'est de la République démocratique du Congo. La France a toujours soutenu la République démocratique du Congo dans le respect de son intégrité territoriale. Le président de la République a assuré son homologue du soutien de la France à la lutte contre les groupes armés et à ses efforts en matière de coopération régionale.

La République démocratique du Congo a été dévastée par le conflit à proximité de sa frontière orientale, après que de nombreuses milices ont émergé des deux guerres au Congo (1996-1997 et 1998-2003).

Macron a indiqué que l'aide française prendrait une "dimension militaire" et impliquerait la contribution du renseignement, mais n'a pas fourni de détails.

Un groupe armé ougandais d'origine islamiste, les Forces démocratiques alliées (ADF), a pris pour cible la région de Beni, tuant des centaines de civils au cours des cinq dernières années. L'État islamique a revendiqué la responsabilité de certaines des attaques, mais il n'y a aucune preuve claire d'un lien entre les deux groupes.

Macron a donc invité les pays de la région à "s'engager avec le président Tshisekedi dans ce combat très important".

Tshisekedi a répondu qu'il voulait voir «len France beaucoup plus présente en Afrique. Quand un ami est en difficulté, l'autre l'aide", At-il ajouté.

Redémarrez G5 

Macron s'est quant à lui engagé à prendre des décisions "dans les semaines à venir" sur la manière dont la France peut aider à lutter contre la violence jihadiste au Sahel.

Le dirigeant français a déclaré que des progrès avaient été réalisés "sur la situation sécuritaire" et que les décisions sur le renouvellement de la force de coopération régionale du G5 au Mali, au Burkina Faso et au Niger seront annoncées.

Suite à des entretiens avec ses homologues du Tchad, du Niger et du Mali - Idriss Déby, Mahamadou Issoufou et Ibrahim Boubacar Keita - Macron a déclaré que la France "confirme et consolide son engagement" à son rôle militaire dans l'opération. Barkhane, lancé en 2014 et auquel Paris a contribué 4.500 soldats.

Le cadre du G5, créé pour lutter contre le terrorisme jihadiste dans la région fragile entre le Sahara et l'Atlantique, comprend des troupes de Mauritanie, du Mali, du Niger, du Burkina Faso qui sont soutenues par l'ancienne puissance coloniale française.

Mais, gênée par le manque de fonds, de formation et d’équipement, la force vient de compléter un contingent 4.000, ce qui a amené les analystes à s'interroger sur sa capacité à remplir son rôle.

Macron a déclaré que des ressources militaires supplémentaires seraient disponibles au début de l'année prochaine.

Parmi les arguments dont Macron a discuté avec ses homologues sahéliens, il convient de citer le point éclair nord-est du Kidal's Mali, une ville détenue principalement par les rebelles gouvernés par les séparatistes touareg après une rébellion du 2012 qui aurait dû être visiblement sous le contrôle de l'Etat.

La faible présence de l'État dans la région a permis à des groupes djihadistes, y compris une branche locale du groupe État islamique, de s'implanter dans un domaine vaste et aride devenu un centre de trafic d'êtres humains et d'armes.

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