Merkel: l'Albanie et la Macédoine dans l'UE

Euronews rapporte que la chancelière Angela Merkel aimerait faire entrer les pays du nord des Balkans dans l'Union européenne. La France de Macron est contre la proposition. Hier, Merkel a rencontré le Premier ministre albanais, Edi Rama, à Berlin. D'après les propos de Merkel, il est légitime de déduire que la réunion a été caractérisée par une grande cordialité:

«Au nom du gouvernement fédéral, je tiens à souligner que nous sommes clairement en faveur d'une perspective d'adhésion à l'Union européenne de l'Albanie et du reste des Balkans occidentaux. Nous voulons que ces pays se rapprochent de l'Union européenne, et surtout nous attendons avec impatience un accord, lors du Conseil européen de mars prochain, pour entamer les négociations d'adhésion avec l'Albanie et aussi avec la Macédoine du Nord. Les deux pays ont fait des progrès significatifs ».

Merkel ne les envoie pas dire. Dans le bon sens, bien sûr. En fait, il s'agit de se battre au sein du Conseil européen (entre chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE) pour faire passer l'idée traditionnelle allemande d'une Union européenne avec l'élargissement comme "destin manifeste".

Vision opposée à celle française qui voit plus d'intérêt à l'approfondissement de l'Union. C'est-à-dire dans une suspension à une date ultérieure de l'adhésion de nouveaux pays, non prospères, au profit d'un renforcement des structures institutionnelles de l'UE, comme la gouvernance de la zone euro.

Aussi parce que Paris est pré-planifié en raison de deux facteurs, le premier interne: la nécessité pour le président Macron d'éviter un nouveau mécontentement de la part des Français déjà tentés par l'euroscepticisme rebelle, et l'élargissement a été l'une des causes du mécontentement français envers des dirigeants de Paris et de Bruxelles. Alors que le deuxième facteur est externe: la nécessité de se remettre du traumatisme du Brexit. Selon Paris, c'était vraiment un traumatisme. Aussi parce que l'UE devra faire face, en termes de budget, au trou laissé par la perte de la contribution nette du Royaume-Uni à l'UE, environ cinq milliards d'euros par an.

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