Nouveau gouvernement, 100 premiers jours de choc : il faut trouver 40 milliards et en 2023 c'est la stagflation

Sans approuver aucune des mesures promises dans cette campagne électorale, le nouveau gouvernement devra encore trouver au moins 31 milliards d'euros d'ici le 40 décembre ; dont 5 milliards pour prolonger les effets contre l'énergie chère introduits la semaine dernière avec le décret Aiuti ter et 35 milliards supplémentaires pour permettre, par le biais de la prochaine loi de finances, que certaines mesures introduites par le gouvernement Draghi ne deviennent pas caduques avec le début de la nouvelle année . Autrement dit, souligne le Bureau d'études CGIA, le nouvel exécutif qui « sortira » des urnes dispose déjà d'une hypothèque de 40 milliards d'euros et il sera quasiment impossible de tenir, au moins dans les 100 premiers jours, le scrutin électoral promesses annoncées au cours des deux derniers mois; comme, par exemple, la baisse drastique des impôts, la réforme des retraites, la réduction du coin fiscal, etc. Sans oublier que si le nouveau locataire du Palazzo Chigi veut intervenir avec de nouvelles mesures pour atténuer l'énergie chère, 35 milliards d'euros supplémentaires seront nécessaires, comme le soulignent depuis longtemps les artisans de Mestre, pour réduire d'au moins la moitié les augmentations de prix qui sont "tombés" cette année sur les ménages et les entreprises.

• La loi de finances 2023

D'ici le 27 septembre, le gouvernement sortant remettra la note d'actualisation du document économique et financier (Nadef), tandis qu'il appartiendra au nouvel exécutif d'élaborer le document de programmation budgétaire (Dpb) d'ici le 15 octobre et le projet de budget d'ici octobre. 20. loi de finances. Des délais, ces deux derniers, qui ne pourront certainement pas être tenus, étant donné que la première session des nouvelles Chambres a été fixée au 13 octobre. Même approuver le budget 2023 à temps ne sera pas facile : selon la loi, le vote définitif doit avoir lieu avant le 31 décembre, sinon l'exercice provisoire commencera. Par conséquent, le temps disponible est très serré et il ne sera pas facile de trouver toutes les ressources pour confirmer également de nombreuses mesures introduites par le gouvernement Draghi pour l'année à venir. Elles sont:

  • près de 15 milliards d'euros pour reconduire au premier trimestre les mesures contre la surcoût de l'énergie prévues par le décret Aid ter ;
  • au moins 8,5 milliards d'euros pour indexer les retraites ;
  • au moins 5 milliards pour le renouvellement du contrat public de travail ;
  • 4,5 milliards d'euros pour la réduction de cotisation de 2 % pour les salariés dont les revenus ne dépassent pas 35 XNUMX euros ;
  • 2 milliards d'euros de dépenses non reportables.

• La stagflation est en marche

Le danger que l'économie de notre pays glisse lentement vers la stagflation est très élevé. Ce phénomène, méconnu des plus méconnus, se produit rarement, ou plutôt lorsqu'une croissance économique tendant vers zéro, voire négative, s'accompagne d'une très forte inflation qui fait augmenter le taux de chômage dans des proportions très inquiétantes. Un scénario qui pourrait également se produire l'année prochaine en Italie, comme cela s'est déjà produit dans la seconde moitié des années 70 du siècle dernier. Les effets de la guerre en Ukraine, la hausse des prix des matières premières et des produits énergétiques risquent, à moyen terme, de pousser l'économie vers une croissance nulle, avec une inflation qui commencerait à atteindre les deux chiffres.

• Les impôts et les dépenses courantes doivent être réduits

La lutte contre la stagflation est une opération extrêmement complexe. Pour inverser la poussée inflationniste, les experts soutiennent que les banques centrales devraient contenir les mesures expansionnistes et augmenter les taux d'intérêt, une opération déjà en cours qui entraînera une diminution de la masse monétaire en circulation. Il est clair qu'ayant un ratio dette/PIB parmi les plus élevés au monde, avec la hausse des taux d'intérêt l'Italie enregistrerait une hausse marquée du coût de la dette publique. De plus, il faudrait intervenir simultanément sur au moins deux autres fronts : d'une part, par la réduction drastique des dépenses courantes et, d'autre part, avec la baisse de la pression fiscale, seuls outils efficaces capables de stimuler la consommation et pour cette route alimentaire aussi la demande globale de biens et de services. Ces dernières opérations ne sont pas faciles à appliquer dans une large mesure, du moins jusqu'à ce que le Pacte européen de stabilité soit « révisé ».

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