Piaggio Aerospace lance la procédure administrative extraordinaire. Un échec de l'immobilité italienne

La situation à Piaggio Aerospace est de plus en plus difficile face à l'immobilité du système national.

Dans un communiqué de presse, la société a annoncé l'activation de la procédure d'administration extraordinaire« malgré l'engagement et le travail acharné de tous les collaborateurs de Piaggio Aerospace, ainsi que le soutien financier important soutenu par l'actionnaire au fil des ans, les hypothèses fondamentales du plan de redressement approuvé en 2017 ne se sont pas concrétisées. L'incertitude persistante et les conditions actuelles du marché signifient que l'entreprise n'est plus viable financièrement. Le conseil d'administration de Piaggio Aerospace a donc pris la difficile décision de soumettre une demande au ministère du Développement économique pour accéder à la procédure d'administration extraordinaire (dite loi Marzano), compte tenu de l'état d'insolvabilité de la société." .

Une communication lapidaire ce qui rend les quelque 1200 employés de l'entreprise plus inquiets. Mais rappelons-nous ce qui arrive à l'un des fleurons de l'industrie italienne.

De 2014 à 2016, l'entreprise a accumulé 1 millions d'euros de pertes nettes. Piaggio avait donc mis en chantier un nouveau drone, le P.438HH, dans le but de le vendre à la fois aux Emirats et à l'armée de l'air italienne pour un coût de 2 millions d'euros que le gouvernement devrait payer. Italien et payer en 766 ans pour le développement et l'achat de 15 avions et 20 stations au sol. La même somme serait assurée par Abu Dhabi. Les ralentissements italiens dans la mise en œuvre du programme ont cependant agacé Abu Dhabi, qui aurait sensibilisé les politiciens et les militaires italiens pour que Leonardo rejoigne Piaggio. Certaines rumeurs parlent en effet d'un éventuel rachat par Leonardo d'une participation de 10% dans la société aujourd'hui aux mains de 50% du roi émirati, via le fonds souverain Mubadala.

Pendant ce temps, la semaine dernière, Eni a signé un accord avec la société émiratie, Mubadala, pour la vente de 20% de la participation d'Eni dans la concession Nour, au large du delta du Nil en Égypte.

Bref, toutes les conditions sont réunies pour que le gouvernement évolue dans la direction souhaitée par Piaggio Aerospace à la fois pour sauver l'entreprise et ses travailleurs et pour cultiver les intérêts stratégiques italiens dans le Golfe en fonction de la stabilisation souhaitée de la Libye.

 

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