Un fossé s'ouvre entre la France et l'Italie. Castaner, après la clarification, prêt pour une rencontre avec Salvini

Après la position ferme de Christophe Castaner qui avait répondu "Moi à Rome, je ne laisse personne m'appeler", disent des mots qui semblent ouvrir une fenêtre sur la grave crise diplomatique entre les deux pays.

Castaner, s'adressant aux micros de «France Inter», a déclaré que Salvini avait répondu à sa déclaration que «nous nous étions mal compris et que c'était une invitation. Dès que les discussions diplomatiques entre les chefs d'État auront eu lieu, je reprendrai contact avec Matteo Salvini pour travailler ensemble et pour se voir ».

Le ministre français de l'Intérieur, revenant alors évoquer les enjeux qui ont conduit à la crise entre les deux pays, a expliqué qu'il distingue la situation actuelle des relations entre l'Italie et la France à deux niveaux: le politique et le diplomatique.

«Il y a un débat politique. Le président français Emmanuel Macron est un homme politique. Je suis un homme politique et je peux donc m'inquiéter de la croissance des populismes et pas seulement en Europe. Et vous devez les combattre. Et en cela je considère Salvini comme un opposant politique », le ministre répondant à une question de l'intervieweur qui lui a demandé si ce n'était pas le gouvernement français parlant de lutte contre la« lèpre nationaliste »qui a enflammé le débat entre les deux pays.

Parlant des relations avec le ministre italien de l'Intérieur, Castaner a ajouté "nous avons toujours été en contact" avec le gouvernement italien. «Avant cette condamnation de Salvini, nous étions à une réunion sur le trafic international à Bucarest. Nous sommes en contact sur les questions relatives à la sécurité des Français et des Italiens. Nous serions idiots si un désaccord politique nous empêchait de travailler ensemble », souligne le ministre français. En ce moment, note-t-il, «il y a une tension diplomatique. Et en diplomatie, à un moment donné, il faut siffler la fin des loisirs. Quand il y a un vice-premier ministre, Luigi Di Maio, qui vient en France pour rencontrer les gilets jaunes et qui fait des déclarations d'hostilité sans empêcher personne, des démarches diplomatiques sont engagées », explique Castaner. "Mais un désaccord politique ne peut pas conduire à un risque pour la sécurité des Français et des Italiens".

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