Sri Lanka, une vidéo montre un kamikaze proche du drapeau d'Isis

Une vidéo mise en ligne par des partisans du groupe militant sunnite de l'État islamique montre les kamikazes menant les attentats sanglants de dimanche au Sri Lanka. Ils posent à côté des drapeaux de l'État islamique. Trois églises catholiques et trois hôtels cinq étoiles ont été visés le dimanche de Pâques par un total de neuf explosions, qui ont fait environ 300 morts et plus de 500 blessés. Des attaques presque simultanées ont frappé des positions sur Sri Lanka et constitueraient l’attaque terroriste la plus sanglante de l’histoire du pays.
Les sept kamikazes qui ont perpétré les attentats de dimanche ont été identifiés comme des citoyens du Sri Lanka et des membres du groupe djihadiste sunnite National Thowheeth Jama'ath (NTJ). Le groupe sri-lankais a revendiqué la responsabilité d'une poignée d'opérations de sabotage pour la plupart au cours de ses trois années d'existence. On pense qu'elle a été fondée par des fondamentalistes islamiques en 2016. Elle a fait sa première apparition publique en 2018, en réponse à une série de pogroms anti-musulmans dirigés par des bouddhistes cingalais dans le pays insulaire. Certains rapports suggèrent que les explosions de dimanche faisaient partie d'une opération beaucoup plus vaste visant à déstabiliser le Sri Lanka. La police a déclaré avoir trouvé lundi une centaine de détonateurs à la gare routière de Colombo, tandis qu'une bombe non explosée avait été trouvée à l'intérieur d'un véhicule garé dans une autre église de la capitale sri-lankaise. Une bombe non explosée a également été découverte dimanche soir près de l'aéroport international Bandaranaike de Colombo.
Les responsables du renseignement indiens ont été les premiers à tracer ouvertement un lien entre les attaques de dimanche et l'État islamique, le groupe militant sunnite également connu sous le nom d'État islamique d'Irak et de Syrie (ISIS). Un responsable indien a déclaré au journal Asia Times de Hong Kong que "le NTJ n'était qu'un soldat et qu'il était dirigé par quelqu'un d'autre". Lundi, une vidéo est apparue sur une chaîne en ligne associée aux partisans de l'Etat islamique, qui contient un montage des séquelles des attaques de dimanche, entrecoupées d'images statiques d'hommes masqués brandissant des fusils devant des drapeaux de l'Etat islamique. La vidéo nomme les hommes qui pourraient être les acteurs des attentats suicides. La vidéo de l'Etat islamique jette des menaces contre les «croisés», un terme anti-occidental souvent utilisé par les djihadistes sunnites. La vidéo avertit également que "les armées de l'Etat islamique restent partout et continuent de faire sauter les forteresses des infidèles". Beaucoup pensent à la tragédie de Notre-D'ame.
Pendant ce temps, le gouvernement sri-lankais a déclaré lundi soir l'état d'urgence, qui devrait durer plusieurs semaines. L'annonce de l'état d'urgence a été faite par le président du pays, Maithripala Sirisena, à la suite d'une réunion du Conseil national de sécurité, qu'il a présidé.

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