La Ligue craint un gouvernement d'union nationale, M5S, PD et une partie de FI

(par Massimiliano D'Elia) "Que font les cinq étoiles dans un gouvernement qui fera le tav? » Hier, la Ligue a donc incité ses alliés au gouvernement à prendre des décisions concernant le TAV, le décret de sécurité bis et les autonomies des régions. La réponse des pentastellati n'était pas trop tardive et a défini les alliés du gouvernement comme des "brutes".

La sortie de la Ligue pourrait être interprétée comme une sorte d'avertissement ou d'expulsion contre les pentastellati, car la fenêtre pour aller aux élections n'est pas encore fermée.

La motion du mouvement visant à engager le Parlement à bloquer le Tav devrait être votée le X août, immédiatement après le vote sur le décret de sécurité bis. L’atmosphère pentastellée du TAV pourrait donner lieu à une fronde d’une douzaine de sénateurs opposés au décret de Salvini.  Au secours de la Ligue, le Fdi et le Fi pourraient donc converger, établissant une nouvelle majorité au parlement avec les faits. 

Question TAV

Le Parti démocrate présentera sa propre motion à la Chambre pour Oui, pour s'opposer à celle des M5 et tentera de programmer la motion de censure à Salvini sur le Russiagate à la Chambre en août. Au-delà des faibles stratégies du parti de Zingaretti, Salvini serait en fibrillation à la fois parce que pressé par son numéro deux, Giancarlo Giorgetti et parce qu'il n'aurait pas digéré les rumeurs d'un possible gouvernement d'union nationale en cas de crise, avec les votes du Pd et une partie de Fi. 

La Ligue a alors levé les barricades et annoncé que la crise du mois d'août était toujours possible, au mois de septembre, ce serait plus difficile en raison de la réduction drastique des parlementaires. Ce ne serait pas un bon signe. 

Pour les autonomies, le match a été reporté après l'été, avec tout le respect que je dois aux gouverneurs du nord qui ne sont pas satisfaits du revirement de Salvini. Mardi, écrit l'Ansa, il pourrait y avoir un nouveau sommet au Palazzo Chigi, sur l'épineux chapitre des ressources financières. Mais pour le moment, il n'y aurait pas d'accord sur la proposition du ministère de l'Économie de confier la gestion des revenus supplémentaires à l'État. Parallèlement, Conte rencontre également les partenaires sociaux pour discuter des manœuvres financières. 

Vote en février

Giancarlo Giorgetti aurait suggéré une stratégie à Matteo Salvini. La Ligue pourrait accepter une crise «contrôlée» qui sécuriserait la manœuvre financière de 2020. Une manœuvre menée par un gouvernement minoritaire, peut-être dirigé par Giuseppe Conte lui-même. Mais sans l'opposition de la Ligue, qui ne voterait tout simplement pas pour elle. Bref, une sorte de pas de méfiance en échange de la garantie d'un retour aux urnes dans des délais accélérés, au plus tard en février.

Un vote dans lequel la Ligue serait seule. Pas d'alliance avec Forza Italia et Fratelli d'Italia. A moins que ce dernier, explique un supporter de la Ligue du Nord, n'accepte de se fondre dans l'une de nos planches uniques ». 

 

La Ligue craint un gouvernement d'union nationale, M5S, PD et une partie de FI